Travail Vivant

Aliénation, suicide: on sait bien, depuis Souffrance en France, que le travail peut produire le pire. Mais qu'il puisse aussi générer le meilleur, qu'il puisse être facteur d'accomplissement de soi et d'émancipation, une majorité de gens en doutent. C'est pourtant la voie explorée dans ce livre qui propose une théorie nouvelle du travail.


Ce deuxième tome montre que l'organisation du travail a des incidences qui vont bien au-delà du seul monde du travail. Au travail, on peut en effet apprendre le respect de l'autre, la prévenance, la solidarité, la délibération, les principes de la démocratie. On peut aussi y apprendre l'instrumentalisation de l'autre, la duplicité, la déloyauté, le chacun-pour-soi, la lâcheté, le mutisme. De sorte que l'organisation du travail s'offre toujours comme un lieu d'apprentissage de l'implication ou de la désertion des espaces politiques.
Au-delà de l’enjeu proprement théorique de sa fondation, la subjectivité est la condition du travail vivant, ou de l’émancipation par le travail : "Le point de vue fondamental apporté par la psychodynamique du travail à la conception de l’action est qu’une action n’est rationnelle que si elle tient compte du destin de la subjectivité dans le travail et si elle s’alimente en même temps à ce qui, dans toute activité de travail, procède de la subjectivité".
Or ce point de vue fondamental est systématiquement battu en brèche par les nouvelles méthodes d’organisation et de gestion du travail qui font suite au "tournant néolibéral". Fonctionnant sur le postulat – entièrement réfuté par la psychodynamique - qu’on peut évaluer objectivement et quantitativement le travail (bilan de compétences), elles ont eu pour effet pathogène d’ôter au travail sa vie, c’est-à-dire la part invisible de la subjectivité qui, partant de l’épreuve de l’échec et de la souffrance, mobilise l’intelligence du corps subjectif. C’est pourquoi le livre plaide pour que l’on cesse de sacrifier la subjectivité sur l’autel de la rentabilité et que l’on entreprenne, à l’inverse, de 'réenchanter le travail" et "célébrer la vie".

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Aliénation, suicide: on sait bien, depuis Souffrance en France, que le travail peut produire le pire. Mais qu’il puisse aussi générer le meilleur, qu’il puisse être facteur d’accomplissement de soi et d’émancipation, une majorité de gens en doutent. C’est pourtant la voie explorée dans ce livre qui propose une théorie nouvelle du travail.
Ce deuxième tome montre que l’organisation du travail a des incidences qui vont bien au-delà du seul monde du travail. Au travail, on peut en effet apprendre le respect de l’autre, la prévenance, la solidarité, la délibération, les principes de la démocratie. On peut aussi y apprendre l’instrumentalisation de l’autre, la duplicité, la déloyauté, le chacun-pour-soi, la lâcheté, le mutisme. De sorte que l’organisation du travail s’offre toujours comme un lieu d’apprentissage de l’implication ou de la désertion des espaces politiques.
Au-delà de l’enjeu proprement théorique de sa fondation, la subjectivité est la condition du travail vivant, ou de l’émancipation par le travail : “Le point de vue fondamental apporté par la psychodynamique du travail à la conception de l’action est qu’une action n’est rationnelle que si elle tient compte du destin de la subjectivité dans le travail et si elle s’alimente en même temps à ce qui, dans toute activité de travail, procède de la subjectivité”.
Or ce point de vue fondamental est systématiquement battu en brèche par les nouvelles méthodes d’organisation et de gestion du travail qui font suite au “tournant néolibéral”. Fonctionnant sur le postulat – entièrement réfuté par la psychodynamique – qu’on peut évaluer objectivement et quantitativement le travail (bilan de compétences), elles ont eu pour effet pathogène d’ôter au travail sa vie, c’est-à-dire la part invisible de la subjectivité qui, partant de l’épreuve de l’échec et de la souffrance, mobilise l’intelligence du corps subjectif. C’est pourquoi le livre plaide pour que l’on cesse de sacrifier la subjectivité sur l’autel de la rentabilité et que l’on entreprenne, à l’inverse, de ‘réenchanter le travail” et “célébrer la vie”.

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